EN BREF
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La Région Grand Est s’engage résolument dans l’accélération de la décarbonation de son industrie. Ce mouvement repose sur des actions concrètes telles que le soutien à l’innovation et le développement de solutions technologiques comme l’hydrogène, essentiel pour réduire l’empreinte carbone. À l’horizon 2030, la région vise une réduction de 41 % des émissions industrielles, en parallèle d’une réindustrialisation durable. Six axes d’action ont été définis, allant de la sensibilisation des entreprises à l’optimisation des données environnementales. En outre, la formation des nouveaux talents est cruciale pour répondre aux défis énergétiques de demain. Le Grand Est, première région de France à initiée une planification écologique, se positionne ainsi comme un acteur clé dans la transition vers une économie plus verte.
Dans un contexte où l’urgence climatique devient de plus en plus pressante, le Grand Est s’affirme comme un acteur clé dans la décarbonation de l’industrie et des technologies vertes. Ce territoire, deuxième région industrielle de France, a mis en place un ensemble d’actions concrètes pour réduire son empreinte carbone et accompagner les entreprises vers des modèles plus durables. En mobilisant des ressources sur des secteurs stratégiques tels que l’hydrogène décarboné, la formation des compétences, et en soutenant l’innovation, le Grand Est s’inscrit dans une dynamique de transition énergétique ambitieuse et ciblée.
Des actions concrètes au service de la transformation industrielle
La décarbonation n’est pas qu’une nécessité environnementale ; elle représente également un levier fondamental pour la réindustrialisation du Grand Est. La région a élaboré un véritable plan d’action centré sur le soutien à l’innovation et l’accompagnement des entreprises, permettant de transformer des processus industriels grâce à des solutions moins polluantes.
Au cœur de cette stratégie se trouve l’hydrogène, considéré comme un levier clé pour réaliser cette transformation. En développant des technologies liées à l’hydrogène décarboné, la région aspire à renforcer sa position au sein de l’écosystème européen, tout en soutenant une industrie plus résiliente.
Paradoxalement, la réussite de cette transition dépend aussi d’une montée en puissance de la formation. Qu’il s’agisse de redresser les compétences des travailleurs ou de préparer de nouveaux talents pour les métiers de demain, la Région entend exprimer son engagement envers une évolution des savoir-faire adaptés aux nouveaux défis.
Une feuille de route ambitieuse et structurée
Pour atteindre ces objectifs, le Grand Est a concocté une feuille de route claire articulée autour de plusieurs axes d’action. En tant que deuxième région industrielle, la métallurgie, la chimie, et l’agroalimentaire sont des secteurs cruciaux. La compétitivité de ces dernières repose désormais sur leur capacité à adopter des stratégies de décarbonation.
Un objectif central a été fixé : réduire de 41 % les émissions industrielles d’ici 2030, en alignement avec la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC). Pour cela, six axes opérationnels se dessinent :
- Mieux comprendre les dynamiques de décarbonation
La région mettra en place des outils de mesure et d’évaluation pour suivre les progrès des entreprises. Ce suivi permettra d’orienter les investissements là où ils sont nécessaires.
- Sensibiliser, former et accompagner les entreprises
Un écosystème d’experts sera mobilisé pour soutenir les entreprises. Des dispositifs comme les Parcours de Transformation et la Convention des Entreprises pour le Climat joueront un rôle clé dans l’accompagnement des acteurs vers des pratiques plus durables.
- Financer la transformation des industries
La Région déploie un ensemble de moyens, tels que le « Chèque Vert » pour les TPE-PME et des programmes d’investissement dédiés, pour encourager les grandes transformations industrielles.
- Renforcer l’innovation et la R&D dans les technologies vertes
Des investissements spécifiques seront orientés vers la recherche et développement afin d’apporter des solutions techniques fiables aux entreprises, favorisant ainsi la transition énergétique.
- Optimiser l’implantation des entreprises pour une sobriété foncière accrue
Le développement de Zones Industrielles Bas Carbone va permettre de réduire l’artificialisation des sols, en privilégiant la mutualisation des ressources.
- Fiabiliser les données et mesurer les impacts environnementaux
Un suivi rigoureux des actions engagées et des impacts réels sur la réduction des émissions sera mis en place pour ajuster efficacement la stratégie mise en œuvre.
L’hydrogène comme moteur de la transition énergétique
Depuis 2020, le Grand Est s’est positionné de manière stratégique pour développer une filière hydrogène renouvelable et décarboné. Cette technologie est essentielle pour décarboner les industries les plus émettrices, tout en évoluant vers des modes de mobilité plus durables.
À mi-parcours de son plan 2020-2030, la Région recentre son plan d’actions autour de trois axes principaux :
- Sécuriser les projets émergents
Face aux aléas réglementaires, le soutien aux projets structurants devient cruciale.
- Accélérer la décarbonation industrielle
L’hydrogène joue un rôle primordial dans le remplacement progressif des énergies fossiles, notamment dans des secteurs comme la chimie et la sidérurgie.
- Construire un écosystème hydrogène européen
La Région s’efforce d’établir des coopérations avec les territoires voisins pour développer un marché de l’hydrogène, renforçant ainsi la compétitivité locale.
En parallèle, un accent stratégique est mis sur le soutien aux énergies bas-carbone, en intégrant un mix énergétique diversifié et des technologies de captage et de stockage du carbone.
Former les talents pour un avenir durable
La transition vers une énergie décarbonée impacte directement le marché du travail dans le Grand Est. Tous les secteurs sont affectés, en particulier celui de l’énergie, nécessitant une adaptation des compétences.
Une évolution nécessaire des compétences
La montée en puissance des énergies renouvelables et des filières émergentes requiert des professionnels aux compétences variées, allant du CAP à l’ingénierie. Des métiers traditionnels comme ceux de la maintenance, de l’installation ou de la production intelligente sont appelés à se transformer.
La Région met en œuvre des dispositifs de formation (initiale et professionnelle) qui visent à moderniser les équipements des lycées et à guider les jeunes vers ces nouveaux métiers. Cette démarche est menée en étroite collaboration avec les acteurs industriels.
Des dispositifs de formation adaptés
Plusieurs initiatives structurantes sont mises en place pour répondre aux défis de demain :
– Les Campus des Métiers et des Qualifications, dont le Campus d’Excellence International de la Transition Énergétique et de la Décarbonation de l’Industrie (CEITEDI), se concentrent spécifiquement sur la transition énergétique.
– Le programme France 2030 prévoit un soutien financier conséquent pour le projet de consortium sur la décarbonation, avec un budget de 6,6 millions d’euros.
– Des formations en reconversion sont également proposées, facilitant la transition des salariés vers des métiers liés à la décarbonation.
La planification écologique au cœur des actions régionales
La démarche régionale de planification écologique qui a débuté en juillet 2023 vise une transformation structurelle et durable. Le Grand Est a été la première région de France à s’engager dans cette planification, cherchant à voir des avancées concrètes en matière de décarbonation.
Cette première année a permis de dresser un bilan marquant, soulignant des actions structurantes et des impacts significatifs sur le territoire. L’objectif est de renforcer l’engagement collectif pour atteindre une production d’énergie décarbonée tout en veillant à l’électrification des usages.
Le programme prévoit un accent particulier sur le développement des énergies renouvelables comme le photovoltaïque, l’éolien offshore et la chaleur renouvelable tout en maintenant les efforts dans l’éolien terrestre, équilibrant ainsi les mesures sur le territoire.
Un enjeu d’économie circulaire et de biodiversité
La décarbonation dans le Grand Est n’est pas uniquement axée sur la production d’énergie, mais inclut aussi un aspect d’économie circulaire qui mérite d’être souligné. Ce programme cherche à accroître la mutualisation des ressources et à réduire la pression sur la biodiversité.
La Région a mis en place des mesures de sobriété foncière, luttant ainsi contre l’artificialisation des sols et s’efforçant de compenser la perte nette de biodiversité. Les efforts s’inscrivent dans une logique de développement durable, transformant le Grand Est en un modèle à suivre dans le cadre des transitions nécessaires.
Conclusion : Vers un avenir durable et décarboné
Le Grand Est prend les devants dans la transition vers un avenir durable grâce à des politiques audacieuses visant la décarbonation. Grâce à un accompagnement ciblé, une stratégie claire et des investissements dans l’innovation et la formation, la Région se positionne en leader dans la lutte contre le changement climatique et pour la préservation de l’environnement. Un avenir où les technologies vertes et les solutions durables sont au cœur du tissu industriel de la région devient non seulement une nécessité, mais également une opportunité pour construire une société résiliente.
Témoignages sur l’Accélération de la Décarbonation dans le Grand Est
Jean-Claude, un ingénieur dans l’industrie chimique, exprime son enthousiasme face aux initiatives régionales : « La stratégie de décarbonation mise en place dans le Grand Est est une réelle bouffée d’air frais pour notre secteur. Grâce aux soutiens financiers et aux nouvelles technologies bas carbone, nous avons pu réduire notre empreinte carbone tout en restant compétitifs. »
Marie, dirigeante d’une petite PME agroalimentaire, témoigne de son parcours : « Nous avons intégré le Parcours de Transformation, et cela a complètement changé notre approche. Les conseils d’experts et le soutien reçu nous ont permis d’implémenter des solutions durables qui ont non seulement réduit nos coûts, mais ont également attiré une clientèle davantage soucieuse de l’environnement. »
Thomas, un jeune diplômé en technologie verte, partage sa perspective sur la formation : « La montée en puissance des compétences dans les domaines de la transition énergétique est essentielle. Les formations aujourd’hui sont en adéquation avec les besoins des entreprises et je me sens confiant d’entrer sur le marché du travail dans un secteur en pleine mutation. »
Sophie, responsable d’une zone industrielle, parle des opportunités créées : « L’initiative des Zones Industrielles Bas Carbone a été un tournant pour notre région. Cela nous permet de mutualiser nos ressources, de partager les meilleures pratiques, et d’attirer de nouvelles entreprises qui souhaitent s’ancrer dans une logique de durabilité. »
Pascal, un investisseur engagé dans les technologies vertes, constate un changement de mentalité : « Je remarque une volonté collective parmi les entrepreneurs de se tourner vers l’hydrogène et les énergies renouvelables. C’est encourageant de voir tant d’entreprises s’engager dans des projets de décarbonation qui vont certainement transformer notre paysage industriel. »
Chantal, membre d’une association environnementale, souligne l’importance de la sensibilisation : « Il est primordial que la population prenne conscience de ces enjeux. Les actions du Grand Est en matière de décarbonation doivent servir d’exemple pour d’autres régions. Ensemble, nous pouvons vraiment faire la différence. »