EN BREF
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COP28 : Un tournant dans la lutte contre le changement climatique
La COP28 a marqué un tournant dans les discussions internationales sur le climat, avec une attention particulière portée à la nécessité de sortir des énergies fossiles. Pour la première fois, les négociations ont appelé à une transition juste vers des systèmes énergétiques durables et à l’atteinte de la neutralité carbone d’ici 2050. L’accord final souligne une ambition de tripler la capacité des énergies renouvelables à 11 000 GW d’ici 2030, ainsi qu’une mention accrue du rôle de l’énergie nucléaire dans cette transition.
Des initiatives marquantes ont également été lancées, comme le Coal Transition Accelerator pour accompagner les pays dans leur sortie du charbon, et l’adoption d’un fonds dédié à la réponse aux pertes et préjudices causés par les catastrophes climatiques, avec un financement initial significatif. La France, aux côtés d’autres nations, a engagé des partenariats pour la préservation des écosystèmes forestiers et soutenu des initiatives visant à assurer l’accès des femmes aux emplois dans le secteur de la transition énergétique.
En parallèle, des coalitions internationales se sont formées pour aborder des problèmes spécifiques comme les petits États insulaires et l’impact du changement climatique sur leurs écosystèmes. Les engagements pris lors de cette COP soulignent une volonté collective de agir concrètement pour le climat et d’accélérer les efforts face à l’urgence climatique.
La COP28, qui s’est tenue récemment, a mis en lumière des enjeux environnementaux cruciaux. Pour la première fois, les énergies fossiles ont été au centre des discussions. Des engagements ambitieux ont été pris par plus de 120 nations pour tripler les énergies renouvelables d’ici 2030, tout en soulignant le besoin urgent d’accélérer la transition énergétique pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Des initiatives telles que le fonds de réponse aux pertes et préjudices et le partenariat pour la préservation des écosystèmes forestiers témoignent de la volonté collective d’agir face à la crise climatique. Cet article présente les points saillants de cette conférence incontournable pour l’avenir de notre planète.
L’émergence des énergies fossiles au cœur des négociations
Lors de cette 28e conférence, les énergies fossiles ont été abordées d’une manière sans précédent. L’accord final a convenu de la nécessité d’une transition progressive vers des systèmes énergétiques sans énergies fossiles, en insistant sur une approche juste et équitable. Ce consensus marque une étape décisive dans les efforts mondiaux pour réduire les émissions de CO2 et lutter contre le changement climatique. L’objectif est clair : atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 tout en tenant compte des recommandations scientifiques.
Un engagement fort pour les énergies renouvelables
Un des moments forts de la COP28 a été l’ambition affichée de tripler les capacités mondiales d’énergies renouvelables d’ici 2030. Le 2 décembre, 123 pays, y compris la France, se sont engagés à faire passer la capacité mondiale de production d’énergie renouvelable à 11 000 gigawatts (GW), contre 3 400 GW aujourd’hui. Cet engagement est crucial non seulement pour la lutte contre le changement climatique, mais aussi pour favoriser l’accès à une énergie propre à un plus grand nombre de pays.
L’énergie nucléaire dans le débat sur le climat
Pour la première fois, le rôle de l’énergie nucléaire a été reconnu dans les discussions. L’accord final a mentionné plusieurs fois la contribution potentielle de l’énergie nucléaire à la lutte contre le changement climatique. Une vingtaine de pays, dont la France, ont exprimé leur souhait de tripler les capacités nucléaires mondiales d’ici 2050, par rapport à 2020. Cette décision atteste d’une volonté de diversifier les sources d’énergie pour répondre à la demande croissante tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
Une initiative française pour la sortie progressive du charbon
Le 2 décembre 2023, la France a présenté l’initiative du Coal Transition Accelerator (CTA), un projet destiné à faciliter la transition énergétique des pays dépendants du charbon. Cet accélérateur vise à partager des expertises, à concevoir de nouvelles politiques et à mobiliser des financements pour ce changement essentiel. La nécessité de passer à des sources d’énergie plus durables est claire, et cette initiative constitue une réponse proactive à un défi global majeur.
Mesures pour la résilience face aux catastrophes climatiques
Le fonds de réponse aux pertes et préjudices, mis en place dès le premier jour de la COP28, a déjà reçu des contributions pour un montant dépassant les 700 millions de dollars, dont 100 millions d’euros de la France. Ce fonds a pour but de fournir une aide financière aux pays les plus vulnérables face aux catastrophes climatiques. Les montées du niveau de la mer, les sécheresses et les cyclones sont autant de conséquences du changement climatique qui impactent gravement ces nations. Une aide rapide et efficace est essentielle pour permettre la reconstruction et la résilience de ces pays.
Partenariats pour la préservation des écosystèmes
La COP28 a également été le théâtre du lancement d’un partenariat pour la préservation des écosystèmes forestiers, impliquant la France, la République du Congo et l’Union européenne. Avec un investissement initial de 50 millions de dollars, ce partenariat soutiendra les efforts de la République du Congo pour protéger la biodiversité et lutter contre la déforestation grâce à des projets de reboisement et d’agroforesterie. Ces initiatives illustrent l’importance accordée à la conservation des écosystèmes dans le cadre des engagements climatiques.
Actions coordonnées autour de la mélting ice
La réunion ministérielle de la coalition Ambition on Melting Ice, à laquelle la France a récemment adhéré, a été un autre moment clef de cette conférence. Cet événement a permis de rappeler les positions fortes adoptées lors du sommet One Planet Polar Summit organisé en France, qui a réuni des leaders politiques autour de la question cruciale de la fonte des glaces. La coopération internationale reste essentielle pour répondre aux défis posés par les changements globaux et leurs impacts sur les communautés polaires.
Initiative One Water Summit pour une gestion intégrée de l’eau
Dans le cadre de la COP28, le One Water Summit, annoncé par la France et le Kazakhstan, se tiendra en septembre 2024 à New York. Cet événement, programmé en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, vise à souligner l’importance de la gestion intégrée des ressources en eau face aux enjeux climatiques. La création d’un comité de pilotage le 10 décembre 2023 marque un pas significatif vers l’interconnexion entre les défis de l’eau et du climat.
Restaurer les écosystèmes d’eau douce
Le 10 décembre 2023, la France a rejoint la coalition Freshwater, une initiative mondiale visant à restaurer les rivières, lacs et zones humides dégradés, renforçant ainsi les efforts consensuels autour de la protection des ressources en eau douce. Ce partenariat, soutenu par plusieurs pays, répond à un besoin urgent de protéger ces écosystèmes vitaux qui jouent un rôle clé dans la régulation climatique et la préservation de la biodiversité.
Les petits États insulaires et les actions pour le climat
Le 10 décembre 2023, un événement important financé par la coalition des petits États insulaires en développement (PEID) a été l’occasion de présenter une feuille de route pour des actions climatiques intégrées. La France a profité de cette plateforme pour rappeler son engagement à répondre aux vulnérabilités spécifiques des PEID, en particulier en vue de la Conférence des Nations unies pour les océans prévue à Nice en 2025.
Buildings Breakthrough : vers un bâtiment durable
Le Buildings Breakthrough, lancé le 6 décembre 2023 par la France et le Maroc, a pour objectif de fixer des standards zéro émission de gaz à effet de serre pour le secteur du bâtiment d’ici 2030. Cet engagement, issu d’un appel lancé lors de la COP27, vise à renforcer la coopération intergouvernementale pour atteindre des résultats tangibles dans le domaine de la construction durable.
Genre et transition juste : un partenariat prometteur
Le 4 décembre 2023, la France a rejoint le partenariat sur le genre et la transition juste, mis en place par la présidence de la COP28. Cet engagement vise à promouvoir l’accès des femmes aux emplois de la transition énergétique, tout en réaffirmant les droits sexuels et reproductifs dans le cadre des crises. En intégrant la question de l’égalité des sexes dans la transition énergétique, ce partenariat aspire à encourager une approche plus inclusive et équitable.
Engagements des armateurs européens pour un transport maritime durable
Les grands armateurs européens, au cours de la COP28, se sont engagés à réduire leurs émissions de 80% d’ici 2040, avec une ambition de 100 % d’ici 2050. Ces engagements incluent également l’instauration d’un mécanisme international de tarification des gaz à effet de serre d’ici 2027, touchant l’ensemble des émissions des navires. Un pas significatif pour un secteur qui joue un rôle essentiel dans le commerce international et qui doit impérativement contribuer à la lutte contre le changement climatique.
Les jets privés et leur empreinte carbone
Il est important de noter que l’empreinte carbone des jets privés a atteint des sommets alarmants, un problème exacerbé par les comportements des super-riches. Une prise de conscience et des changements doivent être indéniablement apportés, tant au niveau des politiques que dans les comportements individuels. Le lien entre ces modes de transport luxueux et leurs conséquences sur l’environnement requiert une attention particulière dans les discussions sur le changement climatique.
La COP28 a ouvert des perspectives nouvelles et des solutions concrètes pour lutter face à la crise climatique. Les engagements pris par les pays participants sont à la fois audacieux et nécessaires, mais leur mise en œuvre sera le véritable défi des années à venir.
Témoignages sur la COP28
La 28e édition de la Conférence des Nations Unies sur le climat, connue sous le nom de COP28, a marqué une étape significative dans les négociations internationales concernant le changement climatique. Pour la première fois, la question des énergies fossiles a occupé une place centrale dans les discussions, avec un appel à une transition vers des systèmes énergétiques décarbonés, conformes aux recommandations scientifiques pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Un participant a déclaré : « L’accord final de la COP28 appelle à tripler les énergies renouvelables d’ici 2030, ce qui est un objectif ambitieux. Il reflète notre volonté collective de changer de cap et d’œuvrer ensemble pour un avenir énergétique durable. » Cette déclaration souligne l’engagement des 123 pays, dont la France, qui ont promis de faire passer les capacités mondiales d’énergies renouvelables à 11 000 gigawatts d’ici la fin de la décennie.
Un autre acteur clé a souligné que pour la première fois, l’énergie nucléaire a été mentionnée comme un outil important dans la lutte contre le changement climatique. « L’expertise des pays en matière d’énergie nucléaire est essentielle pour réduire notre empreinte carbone, » a-t-il affirmé, en signalant l’engagement d’une vingtaine de pays à tripler les capacités nucléaires d’ici 2050.
La France a également initié le Coal Transition Accelerator, une initiative visant à faciliter la transition juste du charbon vers l’énergie propre. « Ce projet est un pas décisif vers l’élimination progressive du charbon, » a déclaré un représentant gouvernemental. Ce type d’initiatives montre l’importance de travailler ensemble pour créer des politiques efficaces et accessible.
Les discussions sur le fonds de réponse aux pertes et préjudices ont également été fructueuses, avec des contributions dépassant les 700 millions de dollars. Un délégué a précisé : « Ce fonds va permettre aux pays vulnérables de se relever après les catastrophes climatiques. C’est une avancée significative dans notre effort pour soutenir ceux qui en ont le plus besoin. »
Aussi, la création d’un partenariat pour la préservation des écosystèmes forestiers entre la France, la République du Congo et l’Union européenne a été un moment marquant. « Ce partenariat souligne notre engagement collectif envers la biodiversité, » a assuré un membre de la coalition.
Un représentant de la coalition des petits États insulaires a commenté une réunion récente sur les défis spécifiques auxquels ces pays font face. « Nous avons besoin d’une action intégrée en faveur du climat et de l’océan. La COP28 nous a permis de renouveler nos engagements, » a-t-il insisté.
Enfin, les engagements des armateurs européens à réduire leurs émissions de 80 % d’ici 2040 ont été accueillis avec enthousiasme. « C’est un pas en avant crucial vers la durabilité dans le secteur maritime, » a déclaré un porte-parole, soulignant l’importance de la coopération internationale pour atteindre ces objectifs.